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d’Ismaïl-pacha tire à sa fin, les basses eaux du fleure ne lui permettant pas de rien entreprendre sur le fleuve Blanc : les relations que j ai sur le cours de ce fleuve , porteraient à croire qu’il communique avec le Niger ; mais elles sont trop incertaines pour en rien conclure.

Sur la partie Est du fleuve, est la grande province de Dinka, habitée par des païens $ bornée à l’Est par celle de Bouroun, où sont des musulmans et des païens, et à l’Ouest du fleuve, par le K.ourt-Sâl ; par Gebel Noba au Nord, et au Sud par des païens encore. Ce fleuve s’écarte beaucoup plus dans l’Ouest à la hauteur du 10". et du 11". degré, qu’on ne l’indique sur la carte.

Le Defterdâr-bey a, depuis long-tems, conquis le Kourt-Sâl, où il séjourne jusqu’à la saison des pluies, pour marcher ensuite sur le Darfour.

Ismaïl-pacha a fait preuve, surtout dans sa dernière expédition, de beaucoup d’habileté, de constance et d’intrépidité ; malgré les difficultés incroyables qu’4 y avait de transporter de l’artillerie à dos de chameaux, à travers des bois épais, une multitude de torrens, de montagnes et de chemins impraticables, il n’en a pas moins continué son entreprise ; beaucoup d’autres à sa place l’auraient abandonnée. En moins de deux ans, il a vaincu une foule dé peuplades et de tribus, conquis beaucoup de provinces et plusieurs royaumes, Toute l’armée a couru les plus grands dangers. Dans le voyage au Sud de Fazoële, l’ennemi pouvait nous perdre tous, soit par les incendies, soit par les sur-