Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/109

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d’autres, au contraire, étaient d’une richesse trop suspecte. Le retour par eau, de Fazoèle à Sennâr, en dix jours, sur une barque légère à seize rameurs, suppose une navigation d’au moins cent lieues ; ainsi le Bahrelazrak doit avoir de grandes sinuosités au midi de Sennâr. Nous connaîtrons aussi l’existence et une partie du cours de trois grandes rivières, le Tournât, le Jahousse et le Gologo qui se jettent dans le K il, à ces hautes latitudes : cependant il reste à éclaircir, comment une rivière qui a son embouchure dans le Nil, à la hauteur de Fazoèle, a été traversée par le voyageur partant de Sennâr pour se rendre au Fazoèle 5 enfin les mœurs, le sol et l’état physique de cette partie de PAbyssinic auront sans doute été observés dans tous les détails, pendant un voyage d’une année et le séjour forcé à Sennâr. Mous devons désirer surtout de connaître les rapports qui ont été observés entre les coutumes encore subsistantes du paganisme, et les anciens usages des Égyptiens 5 de grandes lumières pourraient résulter de pareils faits remarqués jusque dans l’Afrique occidentale, et qui ont toujours cté fort difficiles à expliquer. De retour aux ruines de Soba, d’Assour et deBarkal, notre voyageur va compléter les découvertes qu’il a faites sur les antiquités : il nous fixera sur la véritable position du Nil, dans une partie importante de son cours qui n’a jamais été bien connue, savoir, entre Dongolah et le Berber 5 c’est là que se trouve une grande cataracte, qui s’étend sur un espace de 45 lieues.

Nous ferons remarquer la réserve judicieuse du