Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
( 120 )

ville de Malacca, a pour objet de fournir aux Européens et à tous les amis des lettres, à quelque contrée qu’ils appartiennent, les moyens de cultiver l’étude des langues des pays situés au-delà du Gange, particulièrement celle de la Chine et des royaumes tributaires de cet empire. Il offre en même teins aux naturels de toutes ces régions les moyens de s’instruire dans l’anglais et dans les autres connaissances utiles de l’Occident. La propagation du christianisme dans les contrées où sont parlées ces diverses langues, est encore un des objets de cet établissement, Qu y réunit des maîtres étrangers et naturels, habiles dans les langues qu’il s’agit d’enseigner ; la théologie chrétienne et les connaissances qui s’y rattachent, seiont professées en chinois et dans d’autres langues orientales. On y fait usage d’une grande bibliothèque contenant des livres européens, chinois et malais ; l’établissement possède une imprimerie pour le chinois et le malais (i). On y admet des Européens, de quelque communion qu’ils soient, pourvu que leur caractère et leurs vues aient l’approbation des directeurs ; de jeunes Chinois, des Malais et d’autres Orientaux, entretenus à leurs frais ou par des souscripteurs. On pense que l’instruction reçue dans ce collège, pourra convenir à plusieurs personnes qui souhaiteraient d’étudier le chinois ou le malais, sous le rapport de la littérature, du commerce et de la diplomatie. C’est M. Milne, missionnaire anglais, connu, par d’utiles ouvrages, qui est actuellement président ou directeur du collège. ^1 s’y trouve maintenant sept personnes étudiant le chinois, et dans ce nombre, cinq s’adonnent à cette étude avec assiduité ; l’un d’eux est un missionnaire chrétien ; un autre

(1) C’est de cette imprimerie que sort le Glaneur Hindo-Chinois , recueil périodique, publié par les soins de M. Milne, et dont nous aurons plus d’une occasion d’entretenir nos lecteurs.