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par Abou-zeid Abd-errahman Ibn-Khaldoan-al-hadhramy[1] almaleki[2].

L’ouvrage entier est divisé en trois parties, et précédé par une préface. Les deux dernières parties contiennent proprement l’histoire. Il existe une excellente traduction turque de la première partie. La seconde et la troisième sont extrêmement rares, et il est très-difficile de se les procurer. Elles ne se trouvent ni dans les bibliothèques ni dans les marchés de Constantinople ; elles doivent être cependant bien intéressantes, si leur mérite égale celui de la préface et de la première partie, dont on fait connaître ici le contenu d’après le titre des chapitres. Il faut observer encore que, dans la plupart des manuscrits comme dans celui dont on s’est servi pour cette notice, il manque le sixième livre de la première partie, qui doit contenir un tableau des sciences des Orientaux, d’après leur système encyclopédique ; c’est de ce livre que Hadji-khalfa a tiré en grande partie les articles de sciences contenus dans son grand ouvrage bibliographique. La préface contient d’abord des réflexions sur l’utilité de l’histoire, et sur la manière de l’écrire ; ensuite un essai

  1. Ce nom a engagé Herbelot à faire Ibn-Khaldoun, natif de Hadhravnout, tandis qu’il était d’extraction Berbère, et natif de la province Algharbye en Afrique, comme il le dit lui-même dans le cours de son ouvrage. J’ignore si Alhadhramy est ici un attribut de lieu, ou une qualification de famille.
  2. M. le baron Silvestre de Sacy a donné un article fort intéressant, sur cet écrivain, dans la Biographie universelle, tome XXI.