Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/356

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tin. La salle dans laquelle on entre immédiatement est vaste, et conduit à trois autres plus petites, dont chacune a trois portes voûtées. Les toitures de toutes ces salles sont des coupoles de bois qui s’ouvrent et se ferment ; les murs de la plus grande sont couverts de peintures qui représentent des hommes et des animaux. On voit dans la salle du fond une image hideuse appelée Dakpo, et qui représente, dit-on, Mahadeo en colère. Elle a environ trois yards de haut et foule un homme sous chacun de ses pieds, qui sont au nombre de quatre. Ce monstre à six bras ; des deux bras supérieurs, il serré une femme ; la main immédiatement inférieure à droite est armée d’une épée et la troisième d’une lance ; des deux mains gauches qui correspondent à celle-là, l’une tient un crâne humain, dans lequel le monstre paraît boire, et l’autre un grand scorpion. Autour de son corps sont attachées un grand nombre de boules de terre qui représentent des crânes ; le tout ensemble offre un aspect horrible. Dans la salle qui se trouve à droite en entrant, est une figure gigantesque qui a au moins douze pieds de haut ; elle s’appelle Chika-thouba ; son expression est douce et paisible ; devant cette fignre sont rangés plusieurs vases remplis, les uns de fruits, les autres d’eau. La pièce située à gauche renferme un cylindre de sept ou huit pieds de haut, décoré de tentures et l’écharpes de soie.

Une fois l’an, vers la fin du mois d’août, les lamas et les religieuses de Kanoum et du Luorong s’assemblent en ce lieu, d’où, ils partent processionnelle-