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ginales qui ont été consultées par ce savant, et sur les autres écrivains qui se sont occupés de retracer en partie l’histoire du beau pays de Kaschmyr, aussi célèbre chez les Orientaux qu’il l’est parmi nous.

L’ouvrage dont M. Wilson s’est le plus souvent servi pour composer son Essai historique sur le Kaschmyr, est le Radjah Tarindjini, compilation en langue samskrite, rédigée avant la conquête du Kaschmyr, par le sultan mogol Akbar. L’Aïïn-Akbery, composé par son visir Abou’lfazel, nous apprend que ce monarque donna ordre d’en faire une traduction persanne[1]. L’original samskrit du Radjah Tarindjini n’est pas, comme on l’avait pensé jusqu’à présent, une composition sortie tout entière de la même main ; elle est en réalité ce qui la rend bien plus précieuse, la réunion d’une série de compositions faites par différens auteurs, en divers tems. La première partie, laquelle est plus particulièrement tirée des anciennes chroniques du pays, est l’ouvrage de Calbana-Pandita ; elle commence à l’histoire légendaire de la province, et se prolonge jusqu’au règne de Sangrama-Deva, en l’an 1027 de J.-C. La deuxième partie s’étend jusqu’au règne de Zein-elabedin, le huitième des souverains musulmans du Kaschmyr, qui vivait à la fin du quatorzième siècle. Cette partie a été composée par Yona-Radjah, tuteur d’un petit prince kaschmyrien, nommé Sri-Vara. Ce Sri-Vara est lui-même l’auteur

  1. Ayeen-akbery ; or the institutes of the emperor Akber, translated by Fr. Gladwin, T. II, p. 143, édit. in-8o.