Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 45 )

désirer qu’il ait désormais le loisir d’exécuter complètement son projet, et pour justifier l’espoir qu’il avait donné, de le voir porter dans cette nouvelle étude la même exactitude de recherches, la même sagacité ou la même profondeur de vues, par lesquelles il s’est distingué dans plusieurs autres.

Il serait trop long de revenir ici sur les trois cahiers actuellement publiés de la Bibliothèque Indienne, avec le projet d’analyser, comme il mériterait de l’être, chacun des articles divers dont ils se composent. Nous nous bornerons à une simple énumération de ces articles, et à l’indication rapide de leur sujet et de leur contenu.

Le premier cahier renferme trois morceaux, dont le premier pourrait être regardé comme une espèce d’introduction au recueil entier, considéré dans son but et dans son ensemble. C’est un aperçu fort soigné de l’état actuel de la philologie indienne, où le fond un peu aride du sujet est relevé par des observations piquantes sur l’esprit, et le genre de critique que portent aujourd’hui, dans leurs études sur les peuples et les doctrines de l’Indostan, quelques hommes ou quelques sociétés qui prétendent nous les faire connaître. Le second morceau de ce cahier est une traduction en vers hexamètres, d’une élégance remarquable, d’un beau passage du Ramayanam, où est décrite la descente de la déesse Ganga, du ciel sur la terre. Le troisième est un examen philosophique de l’édition donnée à Londres, par M. Bopp, d’un grand et admirable épisode du Mahabharata, ayant pour sujet