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petit poème, et dont je puis, sans regret, me dispenser de faire l’éloge, puisqu’elle est actuellement sous les jeux du lecteur.

Vient ensuite un discours écrit en latin, intitulé : De studio etymologico. C’est l’exposé assez rapide de quelques vues très-générales, sur le but et la méthode moyennant lesquels l’étude comparée des langues peut mériter d’être considérée comme une des grandes branches de l’histoire et de la philosophie. Un tel sujet, traité par un homme du savoir et de la sagacité de M. G. Schlegel, doit inspirer beaucoup de curiosité ; mais la juste crainte de mal faire comprendre ses idées, en cherchant à les resserrer dans quelques phrases, l’emporte sur le plaisir que nous aurions à en rendre compte et à les discuter. Nous ajouterons seulement, comme une nouvelle intéressante pour tous ceux qui s’occupent de l’étude philosophique des langues, que le morceau dont il s’agit ici, est destiné à servir d’introduction à un grand travail dont M. G. Schlegel s’occupe depuis long-tems, et dans lequel il se propose d’établir et de développer le parallélisme du sanskrit, d’abord avec le grec, puis avec les anciens idiomes de l’Italie, et enfin avec ceux des peuples germaniques.

Le dernier article du cahier, dont nous faisons la revue, et le plus étendu de tous, est un examen critique très-approfondi du dictionnaire sanskrit et anglais, publié par M. Wilson. M. G. Schlegel est allé, dans cet article, fort au-delà de ce qu’exigeait le sujet. Il y a jeté beaucoup de rapprochement heureux