Page:Journal asiatique, série 1, tome 4.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 9 )

de ce genre de figure, et l’on dit à la Chine qu’il n’y a rien de plus nerveux que leurs écrits. Or, ces auteurs ne disaient pas : « Si vous ne faites ainsi vous ne gagnerez point. » Mais bien : « Si vous ne faites ainsi vous souffrirez. » Dans le Lun-iu, au lieu de dire simplement : « Kouan-chi ne sait pas les rites ; » l’auteur a dit : « Si Kouan-chi sait les rites, qui est-ce qui ne les sait pas ? »


VIE DE BOUDDHA
D’APRÈS LES LIVRES MONGOLS[1].

Aucune autre religion, excepté celle de Jésus-Christ, n’a autant contribué à rendre les hommes meilleurs, que celle de Bouddha. Originaire de l’Hindoustân, elle s’est répandue dans la plus grande partie de l’Asie. Sa domination s’étend depuis les sources de l’Indus jusqu’à l’Océan pacifique et même jusqu’au Japon. Les farouches nomades de l’Asie centrale ont été changés par elle en hommes doux et vertueux, et son influence bienfaisante s’est fait ressentir jusque dans la Sibérie méridionale.

Comme toutes les croyances qui tirent leur origine de l’Inde, le Bouddhisme est fondé sur le grand principe, « que l’univers n’est animé que d’un même es-

  1. Cette vie de Bouddha, traduite de l’allemand, est tirée de l’Asie Polyglotte de M.  Klaproth. Voyez cet ouvrage, page 385.