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tenant des demandes et des réponses sur l’astronomie, et les vingt-huit signes du Zodiaque. Alors il se rendit à Warnachi, où il exposa sa doctrine au milieu d’une foule innombrable d’auditeurs de toutes les classes.

Dans la première année de son état de précepteur du genre humain, le 4e jour du mois moyen de l’été, Chakia-mouni instruisait ses cinq disciples sur l’origine et la nécessité de la foi, en leur disant : « L’état universel de misère, c’est-à-dire le monde humain est la première vérité ; le chemin du salut est la seconde vérité ; la tentation et la séduction qu’on y rencontre sont la troisième ; et la manière de les combattre et de les vaincre est la quatrième. Sur ces quatre vérités il leur donna l’explication suivante : « Dans le cours de la vie humaine, aucun moment de plaisir ne peut être égalé à la vérité ; aussi je nomme ce monde un véritable état de misère, et la pratique des préceptes de la foi le plus grand bonheur. Considérez la quadruple condition de l’homme ; les peines de la naissance ; le cours de la vie jusqu’au pénible état de la vieillesse ; l’affliction d’être assujéti aux maladies, et l’amertume de la mort. — Quelle douleur l’homme ne souffre-t-il pas à la naissance, quand il sort avec peine comme d’un four ardent ? Dans ce moment d’une peine inexprimable, il est privé de ses sens et suffoqué par des douleurs aiguës. Examinez après l’état misérable de l’homme, pendant le cours de sa vie jusqu’à la vieillesse ; la peau devient sèche, ridée et ressemble à du vieux parchemin,