Page:Journal asiatique, série 1, tome 5.djvu/255

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mot latin jungere. M. Schmidt ne doit pas s’effaroucher du changement de l’n en ng ; il en a l’exemple dans le nom des Mongols écrit Mogol par les Arabes, les Persans et les Turcs. Son étonnement se passera aussi, s’il apprend qu’en turc oriental la ressemblance radicale d’Ouigour ou Ioghour (alliés) de omyoughanmai, se cailler, et de ioghourd^ lait caillé^ est exactement la même que celle des mets latins coaliius, coalition, réunion (udfnto(.) ; coalescercy s’épaissir, se cailler, e^ coagubim, lait caillé, fromage, qui viennent tous de la même racine. Je saisis cependant cette occasion pour prier M. Scbmidt de ne pas croire que, parce que e me range pour cette étymologie de l’opinion d’jàboulghazi, f adopte toutes W fables que cet écrivain raconte de l’ancien conquérant turc appelé Oghouzkhan, auxquels les Ouigours étaient attachés.

L’indignation de M* Sçjhimidt contre Aboulghazi, ne s’est pas encore calmée à sa pag. io3. H j dit :-Aboulghazi qui confond tQut> place dans la. dernière moitié et à la fin de son ouvrage, des Ouigour et des Naiman, suv l’Amou Daria, et dans le voisinage dn lac jdrat, sans qu’on apprenne comment ils y sont arrivés. Ces tribus appartiennent cependant incontestablement à la Haute-Asie. »

À la page suivante, M. Schmidt s’efforce de prouver Torigine mongole dos Naiman qui, dans le XIVe siècle, se trouvaient sous la domination du khan Timour-cheikh, qui avait ses habitations et ses pâturages sur les bords du Iaik et du Sir. La seule raison qui le oonduit à les déclarer Mongols est celle que, chez