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mieux que les passages qu’il a supprimés. Il a défiguré l’histoire de Kachmir par des missions fréquentes, puisque, dans la partie qui précède la domination mahométane dans ce pays, il passe sous silence des dynasties entières, et il lie les disjuncta membra de son original avec trop peu d’égard à l’exactitude dans les époques et dans les filiations des successions. Son ouvrage est daté de l’an 1133 de l’hégire sous le règne de Mohammed chah.

Le Wakiat-i-Kachmir content des renseignemens plus complets sur le pays, et s’approche davantage de l’original hindou. L’auteur suit régulièrement l’ordre de l’ouvrage sanskrit ; mais il ne s’est pas borné à l’histoire seule. Deux des trois parties dont son livre est composé, renferment la description du royaume de Kachmir et des curiosités qu’il contient, il traite de la religion et des productions littéraires des habitans, depuis l’établissement de l’islam. Mohammed Adzim est le nom de l’auteur ; il a écrit en 1140 de l’hégire ; il vivait par conséquent, ainsi que Refi-ed-din, sous Mohammed chah.

Le même règne a produit le troisième ouvrage, qui est évidemment une traduction du Râdjâ Taringi’ni ; ce livre a les défauts ordinaires des traductions orientales, et suit l’original avec une alternative étrange de fidélité et de variation. L’auteur, Narayan koul, était un brahme hindou, né dans le Kachmir.

Le dernier ouvrage est d’une date très-moderne, ayant été écrit du tems du dernier chah Alem. L’auteur, Bedia-eddin, était fils de Mohammed Adzim,