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Page:Journal asiatique, série 1, tome 7.djvu/12

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auteur du Wakiat, aux omissions duquel il se propose de suppléer en grande partie de sa propre autorité. Il dit cependant qu'il s'est spécialement servi du Noûr Nâmah, histoire ancienne de Kachmir, écrite par Cheikh Noûr-eddin wali, et traduite en persan par Movlani Ahmed Almek, sous le règne de Zein el-abédin.

Dans la grande obscurité qui enveloppe l’histoire des Indes avant la conquête des musulmans, l’apparition d’un document tel que les auteurs kashmiriens nous l’offrent, est d’une grande importance ; et quoique son contenu ne semble pas offrir un haut intérêt, il est cependant le seul flambeau qui nous reste pour jeter du jour sur les antiquités de l’Inde.

Le manque de copies de la partie de ces annales écrites par Dona Râdjâ, et le peu de confiance qu’on doit avoir dans les récits de Srî Vara et Poûnya Bhat’t’a, qui, comme musulmans, n’écrivaient pas sans préventions, me déterminent, au moins pour le moment, à ne pas étendre les limites de ce travail au-delà de l’ouvrage de Kalkan’a Pandit et de quelques autres auteurs hindous. Son livre est une composition historique, écrite avec clarté, et ne présente pas de contradictions ; il contient moins d’extravagances que la plupart des ouvrages auxquels les Asiatiques se plaisent à donner le nom d’histoire. Comme presque toutes les compositions hindoues, il est écrit en vers, et renferme, comme poëme, des passages qui ont du mérite tant pour les sentimens que pour le style.