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Page:Journal asiatique, série 10, tome 19.djvu/398

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MARS-AVRIL 1912.

Julien Weill, a paru en 1900 : le demi-volume VII (première moitié du dernier tome), Contre Appion, traduction Léon Blum, est daté de 1902 : le tome III, Antiquités, XI-XV, traduction Jos. Chamonard, est de 1904 ; le tome V, Guerre des Juifs, traduction René Harmand, est de 1912.

Il faut espérer voir bientôt l’achèvement de la publication complète (les tomes II, IV, VI et VII, 2e partie) de ce monument, dont le couronnement consistera dans une étude d’ensemble sur la vie et les œuvres de Josèphe, par M. Théodore Reinach.

Moïse Schwab.
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Հր. Աճառեան. Հայ բարբառազ իտութիւն. Ուրուազիծ և գասաւսրութիւն հայ բարբառների (vol. VIII du Эмунскиу эмнозрафуческиу сборнукъ). — Moscou (Institut Lazarev), 1911 ; in-8o, xii-306 pages, plus une carte.

L’Institut Lazarev publie dans la collection Emin une édition arménienne de la précieuse Classification des dialectes arméniens de M. Adjarian, qui a paru d’abord en français, dans la Bibliothèque de l’École des Hautes-Études. Même s’il ne s’agissait que d’une simple transposition en arménien de l’ouvrage français, l’ouvrage mériterait d’être signalé une fois de plus ; car il est bien fait pour susciter de nouvelles recherches sur ce domaine et pour s’orienter dans le sens convenable. Mais cette édition arménienne, précédée d’une brève préface du regretté G. Khalatianc, renferme quelque chose qui n’existait pas dans l’édition française et complète celle-ci d’une manière importante : à la suite de la description des principaux dialectes, on trouvera des spécimens de ces dialectes empruntés les uns à des publications en notable partie peu accessibles, les autres aux collections inédites de l’auteur. M. Adjarian s’efforce même, partout où il le peut, de donner des spécimens de plusieurs parlers de chaque dialecte, chaque fois en indiquant soigneusement ses sources. Les données nouvelles que fournit ainsi M. Adjarian sont quelquefois très intéressantes. Ainsi, dans le groupe de dialectes qu’il appelle groupe de el et qui est sa trouvaille personnelle (ce groupe se compose du reste, en réalité, de deux dialectes très éloignés l’un de l’autre, l’un vers le lac d’Ourmia, l’autre dans la région d’Artwin), il signale un parler particulier du dialecte de Maraya, près du lac d’Ourmia, celui d’Ourmia même, qui a emprunté au persan l’usage des pronoms suffixes et où l’on dit par exemple : me ci pṙnenkht « nous prenons un cheval pour toi » : on voit ici la forte influence exercée par une langue étrangère