Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 10, tome 19.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
395
COMPTES RENDUS.

sur la population arménienne qui, dans cette localité, est nécessairement bilingue.

A. Meillet.

A. V. Williams Jackson. From Constantinople to the home of Omar Khayyam. Travels in Transcaucasia and Northern Persia for historic and literary research, with over 300 illustrations and a map. — New York (Macmillan), 1911 ; in-8o, xxxiii-317 pages.

Voici le troisième voyage que fait M. Jackson dans les pays iraniens ; après avoir visité l’Iran occidental et méridional, il a tenu cette fois à parcourir les régions du Nord. Il les a parcourues rapidement, mais en voyageur averti qui sait ce qu’il veut voir et qui sait voir, et il rapporte un livre intéressant à lire même pour le grand public, tout plein de l’amour et du sens des choses iraniennes et qui, en même temps, par ses descriptions précises sera utile aux historiens et aux philologues. Ainsi, dès ses premiers pas, à Bakou, il montre sans peine et de la manière la plus éclatante que les prétendus temples du feu qu’on y a signalés et qui du reste sont maintenant abandonnés n’ont rien et n’ont jamais rien eu de zoroastrien et qu’il s’agit de cultes hindous assez récents. Son livre, agréable à lire et orné de figures instructives, fera à la philologie iranienne, si fâcheusement et si injustement délaissée, de nouveaux amis dont elle a grand besoin.

A. Meillet.

Н. Маррѣ, Георгій Мерчулъ Житіe св. Григорія Хандзтійскаго. Грузинскій тексть, воеденіе, издание, переводь Н. Марра, съ Дневникомъ поѣздки въ Шавшію и Кларджію (65 рисунковъ)) [vol. VII des Тексты и разысканія по Армяно-грузинской филологіи]. — Saint-Pétersbourg (Académie des sciences), 1911 ; in-8o, 12-lxx-1 planche en couleurs hors texte-151-216 pages (ces dernières avec 64 figures, la plupart hors texte).

Je n’ai ni la compétence ni le loisir nécessaire pour donner de cet imposant volume le compte rendu détaillé qu’il mériterait ; mais il importe au moins de le signaler à nos confrères et d’en marquer la grande importance. Les ouvrages de M. Marr ont presque toujours un mérite essentiel, celui d’apporter beaucoup de données nouvelles ; le présent ouvrage a ce mérite à un degré éminent. Il se compose de deux parties bien distinctes que relie au fond un sujet commun.

La première partie est consacrée à l’édition et à la traduction de la