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Page:Journal asiatique, série 10, tome 7.djvu/409

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YAKṢÁ


YAKṢÁ,

PAR

M. A.-M. BOYER.

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M. Geldner a consacré à l’étude de ce terme un des articles des Vedische Studien, III, p. 126-143. On trouvera là, p. 143, l’énumération des sens qu’il lui a assignés, et je la reproduis en note[1]. Je crois, pour ma part, que yakṣá exprime simplement une forme (visible de fait ou conçue comme telle) propre à étonner le regard, et que son interprétation, suivant l’occurrence, par « fantôme », « apparition », « apparition merveilleuse », « forme merveilleuse », « merveille », explique au mieux les textes et suffit à tous les cas[2]. Parce que, au contraire, le sens d’hom-

  1. 1. – a. Erstaunen, Verwunderung, Neugierde. b. Wunder, Rätsel. — 2. Wunder, Kunststück, Zauber, a. Hexerei, Zauberei. b. Verzauberung, Verwandlung. c. Gaukelei, Blendwerk, Illusion. d. Wunderkraft, Wunderkur, Heilzauber. — 3. Gegenstand der Bewunderung oder Neugierde, Kuriosität. a. Wundertier. b. Schaustück, Fest, (vulgo Zauber). c. Naturwunder, wie grosse Bäume u. s. w.
  2. Yakṣá, dans le sens de « fantôme », signifie le fantôme pris soit absolument, soit relalivement à un possesseur : le fantôme de. De même yaksâ est employé dans le sens de « forme merveilleuse » absolument ou avec un génitif. Dans le premier cas, il signifie une forme merveilleuse prise concrètement, c’est-à-dire un objet en tant qu’offrant (ou imaginé comme offrant) au regard une forme