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Page:Journal asiatique, série 10, tome 7.djvu/410

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MAI-JUIN 1906.

mage et les autres connexes à celui-là ne conviennent pas à tous les cas, et qu’il serait, d’autre part, gratuit de supposer un second terme homonyme d’un premier qui à lui seul suffit, je repousse dans sa totalité, comme on l’a déjà fait d’ailleurs, l’interprétation indigène, bien que ses gloses puissent de fait s’adapter à notre terme dans certains passages védiques, et que le qualificatif yákṣya, en particulier, qui lui est peut-être apparenté et sur lequel je reviendrai, donne lieu, en faveur du sens admis par le commentaire, à des rapprochements comme, à côté de hótā pāvaka yâkṣyaḥ (Ṛ. V., VIII, 49 [60], 3) : agnih pāvaká ī́ḍyaḥ (III, 27, 4), ṣúciḥ pāvakà ī́ḍyaḥ (VII, 15, 10), ṣúciḥ pāvaká vándyaḥ (II, 7, 4). J’essaierai de justifier dans une revue des textes ce que j’ai dit du sens de yákṣya.

Ṛ. V., IV, 3, 13.

mā̍ kásya yakṣá sádam id dhuró gā
mā́ veśásya praminató mā́péḥ
mā́ bhrā́tur agne ánṛjor ṛṇáṃ ver
mā́ sákhyur dákṣáṃ ripór bhujema

Que les Aryas de l’Inde redoutassent le retour des

    merveilleuse : « forme merveilleuse » est alors équivalent à « merveille », au sens où j’entends ici ce mot (avec toutefois l’avantage d’exprimer mieux la relation de l’objet au regard). Dans le second cas, il signifie la forme merveilleuse par laquelle un être se manifeste (ou est supposé se manifester) à la vue. Ce second cas ne se présentera que dans Sat. Br., XI, 2, 3, 5 : bráhmaṇo mahatī́ yakṣé, à côté du reste du premier yakṣáṃ bhavati.