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Page:Journal asiatique, série 10, tome 7.djvu/544

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MAI-JUIN 1906.

des musulmans d’Algérie ne s’élevait pas en 1830 à plus de deux millions et demi d’âmes. Il dépasse aujourd’hui quatre millions.

Aussi, en dépit des prédictions d’écrivains tant soit peu pessimistes, M. Hamet ne désespère-t-il pas de voir dans un temps donné la fusion la plus complète s’établir entre musulmans et chrétiens d’Algérie. Ce jour-là, on ne comptera plus dans notre belle colonie au sud de la Méditerranée, que des Français de cœur aussi bien que de langue.

Nous aurions voulu nous pouvoir étendre davantage sur un livre si rempli de faits et d’aperçus nouveaux, mais il faut savoir se borner. Un vœu du moins, avant de déposer la plume. L’ouvrage sur les Musulmans français du nord de l’Afrique semble fort de nature à intéresser chez nous un public nombreux. N’y aurait-il pas lieu de souhaiter qu’il fût répandu en profusion, et qu’un exemplaire puisse en être déposé dans la plupart de nos bibliothèques de province ?

de charencey.


M. C. Madrolle a étudié, dans la Revue indo-chinoise de janvier et février 1906, les groupes thai du haut Tonkin. Ce travail, intitulé Les T’ai de la frontière indo-chinoise, est à la fois historique et descriptif. L’histoire des Nong, en particulier, est traitée avec un grand détail. Les caractères chinois sont donnés pour tous les noms propres.