Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/406

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
402
MAI-JUIN 1915.

et, subsidiairement, si cet original consacre l’antiquité d’une section du Tripitaka.

I. Vp. — Vinayâ?japali[illisible], Mahâvagga, V, 1 3. MahâKâtyâyana est installé au pays d’Avanti, au mont Papâta, près Kuraraghara. Sona Kutikanna devient son disciple, reçoit l’ordination, sollicite la faveur de rendre visite au Bouddha. MahâKâtyâyana le charge de consulter le Bouddha sur des points intéressants. « Par étapes, il arriva à Sâvatthi, au Jetavana, le parc d’Anâthapindika ; il se rendit à l’endroit où était Bhagavat, salua Bhagavat et s’assit un peu de côté. Et Bhagavat dit au vénérable Ânanda : Prépare un siége et une couche, ô Ananda, pour ce moine qui arrive. Le vénérable Ânanda se dit : Puisque Bhagavat me donne l’ordre de préparer un siége et une couche pour le moine qui arrive, c’est que Bhagavat veut demeurer avec ce moine dans la même cellule ; Bhagavat veut demeurer avec le vénérable Sona dans la même cellule. Donc il prépare un siége et une couche pour le vénérable Sona dans la cellule même où demeurait Bhagavat. Or, Bhagavat passa la plus grande partie de la nuit au grand air, puis il rentra dans la cellule. Et le vénérable Kutikanna aussi passa la plus grande partie de la nuit au grand air, puis il rentra dans la cellule. Et Bhagavat, à l’heure où la nuit s’éclaire, vers l’aube, s’adressa au vénérable Sona : Que la Loi t’inspire, lui dit-il, dans toute sa clarté, pour que tu la récites ! — Ainsi soit-il, Bhagavat ! dit le vénérable Sona, et pour obéir au Bhagavat il récita tous les Atthakavaggika avec l’intonation. Et alors Bhagavat, quand le vénérable Sona eut fini de réciter avec l’intonation, le félicita : Bien, bien, ô moine ! tu as bien pris les Atthakavaggika ; tu les as bien travaillés ; tu les as bien retenus ; tu as une belle voix, bien articulée, sans rien de sourd ni d’avalé, et qui fait bien comprendre le sens. Depuis quand es-tu ordonné, moine ? — Un an, Bhagavat. — Et pourquoi