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Page:Journal asiatique, série 11, tome 5.djvu/407

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SUR LA RÉCITATION PRIMITIVE DES TEXTES BOUDDHIQUES.

donc, moine, as-tu tellement tardé ? — Depuis longtemps, ô Bhagavat ! j’avais bien vu le péché dans les désirs ; et puis la vie domestique est embarrassée, pleine d’affaires, pleine d’occupations. Et Bhagavat, ayant connu ce cas, formula cette formule à ce moment même :

« Quand il a vu le péché dans le monde, quand il a connu la Loi, quand il est dégagé des conditionnements, le Noble ne se plaît pas au mal, il se plaît dans la doctrine, pur qu’il est. »

II. U. — L’Udâna, V, 6, reproduit le texte du Vinaya avec de simples variantes verbales ; pourtant il convient de noter qu’il spécifie le nombre des Atthakavaggika récités par le moine : « tous les seize Atthakavaggika ».

III. MSv. — Le Vinaya des Mûla Sarvâstivâdin (Divyâvad., I ; trad. chinoise, Tök., XVII, 4, 104b-109b ; trad. tibétaine, Dulva, 1, 378-405) a, suivant ses procédés ordinaires, développé l’épisode de Kotikarna jusqu’à en faire un petit roman. Kotikarna naît au pays d’Asmâparantaka, au village de Vâsava ; il est le fils d’un riche marchand nommé Balasena. Le narrateur raconte avec de copieux détails sa naissance, et l’origine de son nom, et le luxe de ses premières années, puis ses voyages extraordinaires qui le menèrent aux cités infernales ; rentré au pays natal, il se convertit, s’attache à MahâKâtyâyana, reçoit l’ordination, et part pour rendre visite au Bouddha. Le récit de son entrevue avec le Maître suit de près le texte pâli. « Il arriva par étapes à Srâvasti. Alors le vénérable Srona Kotikarna déposa sébile et froc, lava ses pieds, se rendit à l’endroit où était Bhagavat, et, s’y étant rendu, s’assit un peu de côté. Et là Bhagavat dit au vénérable Ananda : Va, Ânanda ; prépare un banc pour le Tathâgata et pour Srona Kotikarna dans la même cellule. — Bien, maître, dit le vénérable Ananda ; et il prépara le banc pour le Tathâgata et Srona Koti-