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Page:Journal asiatique, série 2, tome 1.djvu/426

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རྒྱ་མ་ཚྭ ghia ma ts’aw est expliqué dans l’ouvrage du P. Schrœter par « espèce de sel qu’on tire des sables de l’Afrique. » Il n’est pas présumable que les Tubétains aient des notions de l’Afrique, et il y a certainement erreur dans cette phrase.

Le mot sanscrit बोधिसत्त्वः Bôd’hisattvah (véritable intelligence), désigne les incarnations divines qui, quoique déjà très-saintes, sont cependant encore soumises à de nouvelles naissances. En tubétain, on dit : བྱང་ཆུབ་ djhang tch’oubh. Ce mot aurait dû être amplement expliqué dans le nouveau dictionnaire ; mais on n’y lit que la phrase suivante, qui n’est nullement satisfaisante : Pious, holy, sacred, blessed, holy as a Changch’hoob, c. à d. pieux, saint, sacré, bienheureux, saint comme un Djhang tchoubh. » Ce mot y est donc expliqué par lui-même ; c’est comme si l’on mettait dans un dictionnaire français : « Saint signifie un saint. »

L’auteur n’a pas été plus heureux avec le mot ཤ་ཀྱ་སེངྒ་ Chakia, senggha, qu’il explique ainsi : « Shakya singha, PROBABLY A KIND OF ANIMAL, Goutama ; » mais Chakia senggha, ou ཤྰ་ཀྱ་སེང་གེ་ Châkia seng ghe (en mongol, Chakia iïn arslan), est un des noms de Boudd’ha, et signifie « le lion de la famille de Chakia.