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Page:Journal asiatique, série 2, tome 1.djvu/425

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La célèbre invocation ཨོཾ་ om n’est pas expliquée dans le lexique de M. Schrœter ; on n’y trouve que ཨོཾ་མཛད་ Om dzhâdh, the god Mohadeva, c’est-à-dire, celui qui fait OM. Le grand dictionnaire tubétain-mongol explique cette syllabe mystique par རབ་བསྔགས་ rab ngah, la meilleure louange.

Un des noms de Bouddha ou Chakiamouni est, en chinois, 來如 Ju lai ; en langue mongole, tagounzilan irakhsan ; en mandchou, [texte mandchou] inekou dzikhe ; en tubétain, དེ་བཞིན་གཤེགས་པ་ dhe shin cheh pa, et en sanskrit, तथा गतः tat’hâ gatah. Tous ces mots signifient comme ou ainsi venu[1], c’est-à-dire que Bouddha est venu au monde de manière à n’être plus soumis à de nouvelles naissances. L’auteur du lexique de Serampore n’a pas saisi le sens de cette phrase tubétaine, car il la traduit par to walk through the paths of peace, an expression applied to saints, « marcher dans les voies de la paix, expression appliquée aux saints. »

  1. M. Wilson donne ce mot dans son dictionnaire, et l’explique par « un Djeïna ou Bouddha. » Il le croit composé de tat’hâ, ainsi (véritablement), et de gata, su, obtenu. Mais gatah est ici le participe du passé du verbe gama, aller ou venir.