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contrée. Leur énumération des Bouddhas humains, les seuls dont ils parlent, diffère aussi de celle de M. Hodgson. Au milieu de l’embarras que cette diversité doit occasionner, toute explication qui peut le diminuer sera sans doute favorablement accueillie par la société ; j’ai donc pensé que la notice suivante sur les seuls ouvrages envoyés par M. Hodgson, que j’aie été en état de distinguer dans une langue que je connais comme ayant de la connexion avec l’idiôme du Népal, pourra être bien reçue. Les ouvrages sont de peu d’étendue, ont évidemment un caractère populaire, et n’offrent rien de dogmatique ; par conséquent, comme autorité, ils n’ont pas une grande valeur, quoiqu’ils puissent être pris pour guides pour connaître les pratiques et la croyance vulgaires et corrompues. Toutefois ils dérivent manifestement du système mythologique exposé par M. Hodgson, corroborent ses assertions, et sont confirmés par ses remarques, en même temps qu’ils servent à montrer comment la croyance bouddhique a été modifiée par le mélange des Tantra.

Les ouvrages dont il s’agit sont trois traités compris dans un volume. Voici leurs titres : Achtamî vrata Vidhâna, rituel pour l’observance religieuse du huitième jour de la quinzaine lunaire ; Naïpâlîya devata kalyâna pantchavinsatika, vingt-cinq stances pour invoquer la faveur des divinités du Népal ; Sapta Bouddha stotra, louange des sept Bouddhas. Le texte de ces traités est sanscrit, entremêlé d’une glose en névâri, copieusement parsemée de mots sanscrits purs.