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du chef des rois S’âkya ; la vie de ce meilleur ami de tout l’univers dura cent ans. Ayant promptement subjugué les désirs, il acquit une sagesse infinie au pied de l’arbre Asvattha.

J’adore le seigneur Maïtreya, le chef des sages, demeurant à Touchitapour[1], qui prendra une naissance mortelle à Kétoumati, dans la famille d’un brahmane honoré par le roi, et qui, doué d’une perfection infinie, obtiendra le degré de Bouddha au pied d’un arbre Nâga. Son existence durera huit mille ans.

Ayant loué les sept bouddhas élevés au-dessus de tout et resplendissans comme autant de soleils, ainsi que Maïtreya, le huitième Bouddha à venir, demeurant à Touchitapour, je désire que le mérite de ces louanges puisse produire promptement son fruit, de sorte qu’après m’être dégagé de tous les liens corporels, je puisse bientôt obtenir la délivrance finale des sages saints ».

    que dans ce but on devait faire descendre du ciel. Ce grand ouvrage fut accompli par Bhagîrat’ha, petit-fils d’Asamandja, lequel, ayant conduit le fleuve vers la mer, lui donna le nom de Sâgara, en honneur de son ancêtre Sagara, et c’est pour la même raison que l’embouchure du Gange est appelée Gangâ-Sâgar. » Quoi qu’il en soit, toutes les notions que nous avons sur la patrie de S’âkya sinha, nous obligent de la chercher plus au nord, dans le pays appelé à présent Oude, et qui est l’ancienne Ayodhyâ. — Kl.

  1. Touchitapour est ici le nom du ciel Touchita, le quatrième des six cieux des désirs, dans lequel séjourne chaque Bouddha avant de venir au monde pour sauver le genre humain. — Kl.