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Siricha, l’état de Djinendra avec les armes de la science qui anéantit les trois mondes ».

« J’adore Kânaka mounî, le sage et le législateur, exempt de l’aveuglement des illusions mondaines, qui est né dans la ville de Sobhanavatî, d’une race de brahmanes honorés par les rois. Sa personne resplendissante exista pendant trente mille ans. Il obtint le degré de Bouddha, magnifique comme le mont des pierreries, au pied d’un arbre Oudoumbara ».

« J’adore Kas’yapa, le seigneur du monde, le sage le plus excellent et le plus éminent, qui est né à Benarès, dans une famille de brahmanes vénérés par les princes ; la vie de son illustre enveloppe dura vingt mille ans et les eaux des trots mondes furent taries par la lampe de la sagesse divine qu’il acquit au pied d’un arbre Nyagrodha ».

« J’adore S’âkya sinha, le Bouddha, le parent du soleil, adoré par les hommes et par les dieux, qui est né dans la splendide cité de Kapilapour[1], de la famille

  1. Il n’est pas facile d’indiquer avec quelque certitude l’emplacement de Kapilapour ou Kapâlvastoû. D’après les relations chinoises, il paraît que cette ville était située dans le nord de l’Inde, dans le pays d’Ayodhyâ ou Oude. Dans un Essai sur le bouddhisme, par M. Hodgson, inséré dans le second volume des Transactions of the Royal asiatic Society de Londres, il est dit (pag. 240) que Kapâlvastoû était près de Gangâsagâr. Voici ce qu’on trouve sur ce dernier nom dans le dictionnaire sanscrit de M. Wilson (pag. 910 et 978) ; « Sâgar désigne l’Océan. Sâgar était un roi d’Ayodhyâ. Il avait de Ces’ini un fils nommé Asamandja, et 60,000 autres fils de Soumati, ces derniers ayant été changés en un tas de cendres par le sage Kapila, Garoud’a enseigna au roi le moyen d’accomplir les rites funéraires avec les eaux du Gange,