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stotra, c’est-à-dire, Vipasya, Sikhi, Vis’vabhoû, Krakoutchtchanda, Kântchana, Kâs’yapa et S’âkya sinha[1].

Mais combien de ces Bouddhas sont des personnages réels, c’est ce qui est très-incertain. Kâsyapa est connu du système orthodoxe, et peut-être exista jadis ; il semble avoir été le principal instrument pour étendre la civilisation le long des monts Himalaya ou Caucasiens, autant que l’on peut en juger par les traditions du Népal et du Kachemir, et par les traces nombreuses de son nom que l’on rencontre le long de ces montagnes.

  1. Quelques livres mongols admettent également, que sept bouddhas ont déjà paru pendant la période actuelle du monde ; mais ordinairement ils n’en comptent que quatre, savoir :

    EN SANSCRIT. EN TUBÉTAIN. EN MONGOL.
    Kerkessoundi K’horva dziœgh Ortchilungghi ebdektchi.
    (Krakoutchtchandra).
    Ganagu mouni Ser thoubh Altan tchidakttchi.
    (Kânaka-mouni).
    Gachib Hœ sroung Gerel sakiktchi.
    (Kâs’yapa).
    S’âkya-mouni Chakya thoubhba Chakya mouni.

    Les Tubétains admettent cinq Bouddhas qui ont déjà paru, en faisant précéder ces quatre par un premier nommé Sœng ghie ; mais celui-ci n’appartenait pas à l’âge des hommes.

    Dans l’Essai sur le Bouddhisme, par M. Hodgson, les sept bouddhas humains sont classés de la manière suivante :

    Vipasya
    Sikhi
    Vis’vabhoû

    dans le Satya-youga.

    Koukoûtchanâ
    Kanaka-mouni

    dans le Tretâ youga.

     Kâs’yapa dans le Dwapar-youga.
     S’âkya sinha dans le Kali-youga. Kl.