S’âkya, identifié avec Gautama, fut peut-être, dans le sixième ou septième siècle avant l’ère chrétienne, le fondateur du système bouddhique tel qu’il existe aujourd’hui.
Les noms des villes dans lesquelles ces Bouddhas sont réputés avoir pris naissance ou avoir apparu sous une forme humaine, ne peuvent se vérifier, à l’exception de Benarès. Ils contribuent, par conséquent, à jeter du doute sur la réalité des personnes. La durée extravagante assignée à l’existence de ces Bouddhas, est une autre circonstance suspecte. Mais ces périodes sont sans doute liées à quelque classification des Kalpa ou âges du monde dans lesquels le genre humain jouissait d’un prolongement d’existence beaucoup plus considérable, que dans la période actuelle de dégénération. Ainsi Georgi expose que dans le second âge du monde qui fut le premier des hommes, la limite de la vie fut 80,000 ans ; dans le troisième elle fut de 40,000 ; dans le quatrième de 20,000, et dans le cinquième de 100 ans. Par conséquent les Bouddhas participent à la longévité des temps dans lesquels ils sont nés.
L’omission du nom de Gautama prouve qu’il n’est pas reconnu par les Népaliens comme un Bouddha distinct, et il ne peut être identifié qu’avec S’âkya sinha. Le commentaire névâri ajoute que ce dernier naquit dans la famille de Soudhodana radja, et Soudhodana est toujours regardé comme le père de Gautama. D’autres noms du texte qui sont traduits comme étant des épithètes, Aditya-bandhou, l’ami du soleil, et Lo-
