Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/17

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de Touan le suivait partout ; il ne s’éloignait pas de lui de la distance d’un pied.

Deux mois à peine s’étaient écoulés que l’empereur Tchi-tsong mourut sans laisser de postérité, sans avoir même désigné son successeur. Il y eut une assemblée générale des mandarins de l’ordre civil et militaire, où l'on délibéra (sur le choix à faire du monarque). Le prince de Touan fut élu empereur et prit pour titre Hoeï-tsong.

Après qu’il se fut assis sur le trône, un jour qu’il avait du loisir, il dit à Kao-khieou : « Moi, l’empereur, je veux vous élèvera un poste éminent. Vous avez rendu des services, quand vous étiez aux frontières ; il est juste que vous montiez en grade. Et d’abord, je vais ordonner à mon conseil privé de vous admettre dans son sein ; il faut que vous preniez en main les rênes de l’Etat. » Six mois tout au plus après cette promotion, l’empereur nomma Kao-khieou commandant en chef de l’armée et gouverneur de la ville impériale.

Kao-khieou, devenu commandant en chef, fit choix d’un jour heureux et alla dans l’hôtel du gouverneur pour y prendre possession de sa charge. Dès qu’il fut installé, les conseillers des cours souveraines, les grands mandarins, le commandant en second de l’armée, les inspecteurs militaires, les officiers de cavalerie et d’infanterie vinrent le complimenter. Tous lui présentèrent leurs cartes, sur lesquelles ils n’avaient pas manqué d’inscrire fastueusement leurs titres. Kao, le gouverneur de la ville