Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/20

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— « Malheureux ! répondit le gouverneur de Khaï-fong-fou, adressant à Wang-tsin, par considération pour ces vaillants généraux, je vous pardonne aujourd’hui ; mais, demain, j’aurai une explication avec vous. »

Wang-tsin avoua qu’il était coupable― et se releva. Il regarda le gouverneur et reconnut Kao-khieou. Il sortit alors de la salle et, poussant un soupir : « Oh ! maintenant, s’écria-t-il, c’en est fait de ma vie. Je me disais toujours : Mais qu’est-ce donc que ce nouveau gouverneur qu’on appelle Kao ? et justement c’est Kao-ballon, cet aventurier, si connu dans la capitale, qui m’apprenait autrefois à faire des armes et qui fut condamné, sur la plainte de mon père, à la bastonnade et au bannissement. Sans doute il voudra venger ses injures. Oh, pour le coup, je ne m’attendais guère que je dusse un jour me trouver sous ses ordres. »



III.
ÉDUCATION DE SSE-TSIN.


… Le général Wang-tsin et sa mère, en quittant la capitale, avaient pris la route de Ting-ngan-fou. Il y avait un mois environ qu’ils étaient sur cette route, lorsqu’un soir, après le soleil couché, Wang-