Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/21

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tsin, portant toujours sur son épaule son sac de voyage et marchant derrière le cheval, dit à sa mère : « Il y a une providence pour les innocents ; n’est-ce pas une chose miraculeuse que nous ayons échappé tous deux aux filets du Ciel et de la Terre ! Maintenant nous approchons de Ting-ngan-fou. Quand Kao, le gouverneur, enverrait tous les archers de la police pour m arrêter, les archers perdraient leur peine. » Le fils et la mère s’abandonnaient à la joie, si bien qu’ils passèrent à côté d’une hôtellerie sans la voir, et, comme cette hôtellerie servait de station entre deux villages fort éloignés, ils marchèrent ensuite toute la soirée, sans découvrir ni le plus petit hameau, ni la plus petite auberge, A la fin, regardant de toutes parts, ils aperçurent dans le lointain, au milieu ; d’un bois, une lumière comme celle dune lanterne, qui paraissait et disparaissait aussitôt. « Quel bonheur, s’écria Wang-tsin, allons dans cet endroit chercher un gîte ; der main matin, de bonne heure, nous continuerons notre route. » Ils se dirigèrent vers le bois et s’approchèrent du lieu où brillait la lumière. Ils reconnurent en arrivant que c’était une grande métairie, dont la cour et les dépendances étaient entourées d’un mur épais. Il y avait derrière ce mur un rideau de grands arbres.

Wang-tsin frappa à la porte de la ferme, et assez