Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/29

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versa des larmes en abondance, étendit les bras et retourna à la ferme avec le métayer.

… Or, on raconte que, revenu à la ferme, Sse-tsin ne songea plus qu’à entretenir ses forces. Il était alors dans toute la vigueur de la jeunesse. Dormant peu, il se levait chaque jour à la troisième veille pour étudier ses exercices. On le voyait derrière la métairie courir à cheval, en plein soleil, et tirer des flèches.

A quelque temps de là, le père de Sse-tsin tomba malade. Comme il y avait déjà plusieurs jours qu’il gardait le lit, son fils envoya chercher un médecin ; mais hélas ! les secours de l’art furent impuissants. Quel sujet de tristesse et de lamentations ! Sse, le maître de la ferme, mourut.

Sse-tsin pensa tout d’abord aux funérailles de son père. Il acheta un magnifique linceul, commanda un cercueil intérieur et un cercueil extérieur. Il invita des religieux, du culte de Bouddha, à offrir un grand sacrifice et à jeûner pendant sept jours, afin de délivrer lame de son père des souffrances expiatoires. Il pria en outre des religieux, du culte des Tao-sse, de réciter des prières aux mêmes intentions, et de célébrer un service funèbre. Après qu’il eut fait choix d’un jour heureux, on procéda à l’inhumation. Tous les habitants du village, sans en excepter un seul, assistèrent aux funérailles et suivirent le corps du défunt jusqu’à la colline où il fut déposé à côté des tombeaux de ses ancêtres.

La mort de cet homme avait laissé dans la ferme