Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/33

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nuit suivante, on prépara les bagages et l’on partit à la pointe du jour.

Les deux amis prirent la route du monastère, suivis du fermier, qui portait les valises. Il était environ sept heures du matin, quand ils arrivèrent au couvent. Plusieurs bonzes, de ceux qu’on appelle Tou-sse et Kien-sse, vinrent à leur rencontre. Tchao, le youên-waï, et le brigadier se reposèrent pendant quelque temps sous le portique extérieur ; puis, le supérieur du monastère, Sagesse-éminente, suivi des desservants de l’autel, se présenta pour les recevoir.

« Oh, oh ! c’est un de nos bienfaiteurs, s’écria Sagesse-éminente, apercevant le youên-waï ; la fatigue du chemin....

— « N’en parlons pas, répliqua celui-ci ; je vous demande un moment d’audience, car j’ai quelques affaires à vous recommander.

— « Entrez dans la grande pagode, dit alors le supérieur ; vous prendrez une tasse de thé. »

Les deux amis suivirent le supérieur. Arrivés au monastère, Sagesse-éminente offrit au youên-waï la natte des hôtes ; quant à Lou-ta, il alla, la tête baissée, s’asseoir sur le banc de la méditation. Le youên-waï recommanda au brigadier de prêter une oreille attentive et de parler à voix basse. « Vous