Page:Journal asiatique, série 4, tome 17-18.djvu/35

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erai tous les frais. Vénérable religieux, mettez le comble à mon bonheur.

— « L’acquisition d’un tel homme, répondit Sagesse-éminente, doit jeter un grand éclat sur notre maison ; je le recevrai, rien de plus facile, rien de plus facile. »

Après qu’un néophyte eut enlevé le plateau sur lequel on avait servi le thé, le Supérieur Sagesse-éminente ordonna aux desservants de l’autel d’assembler tous les bonzes du monastère et de délibérer avec eux sur l’admission du néophyte. Il recommanda en même temps aux bonzes administrateurs d’apprêter un repas maigre.

Les desservants de l’autel et les bonzes assemblés tinrent une conférence. « Cet homme-là n’a point de vocation, s’écrièrent-ils presque tous ; son regard est rude et menaçant ; rien chez lui n’annonce la piété. Allez, dirent-ils aux hospitaliers, invitez les deux voyageurs à se reposer dans le grand parloir ; pendant ce temps, nous transmettrons notre avis au supérieur. »

Un moment après, les bonzes assistants, suivis d’une partie de la communauté, fce ïiehdireht auprès de Sagesse-éitîihebie.

« Cet homme, qui se croit appelé à la vie religieuse, dit le premier des assistants, a la physionomie d’un idiot. À voir sa figure, on le prendrait plutôt pour un criminel de bas étage. Il ne faut pas le recevoir, car un jour il compromettrait notre maison.