Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 6, tome 15-16.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
361
ÉTUDES BOUDDHIQUES.

enseignements, sinon à former, consolider une association religieuse ? Aussi le Vinaya n’est-il pas autre chose, au fond, qu’une série de sûtras. Ne pouvons-nous donc pas conclure que le Vinaya seul existait à l’origine, et que le Dharma, plus tard appelé Sûtra, s’est formé peu à peu aux dépens de ce recueil primitif, à mesure qu’on en détacha les textes qui paraissaient se rattacher moins directement à l’institution de l’ordre monastique et avoir un lien plus marqué avec la doctrine ? En tout cas, une chose est certaine : le sûtra qui va nous occuper est un extrait du Vinaya.

Nous n’avons pas la prétention de trancher une question aussi difficile que celle de l’origine et du développement des écritures bouddhiques ; nous pensons même que cela n’est pas actuellement possible. Mais il ne nous était pas permis de la passer sous silence, et nous avons cru devoir émettre quelques idées, que nous soumettons à l’appréciation des juges compétents.

TRADUCTION DES TEXTES.

Maintenant, pour qu’on puisse suivre plus facilement l’analyse et la discussion des textes, je vais en donner la traduction. J’aurais souhaité les traduire tous les quatre ; mais il n’y faut pas songer. Je sacrifie le récit du Lalitavistara, qui a été déjà traduit et qu’on trouvera dans le livre de M. Foucaux (p. 391-394) ; je sacrifie même, avec plus de regrets, celui de Mahâvastu ; mais il a tant de rapports avec