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Page:Journal asiatique, série 6, tome 3-4.djvu/316

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tent presque uniquement sur des noms de charges, de dignités, de science, d’art ou de philosophie religieuse[1].

D’autre part, la philologie moderne a reconnu que l’élément fondamental de la classification des langues était leur système grammatical, ou, en d’autres termes, l’ensemble des lois qui président à la formation de leurs mots et de celles qui régissent et constituent leur syntaxe.

Or, si l’on examine la langue coréenne au moyen du criterium que nous venons de nous poser, nous sommes appelé à reconnaître : 1o un vocabulaire composé, de même que celui des Japonais, de mots dont les plus usités diffèrent le plus souvent de ceux des autres nations à type tartare, tandis que ceux qui ont trait à la morale, aux sciences, aux arts, se rapprochent souvent de ceux des Mandchoux et des Mongols par exemple, parce que, à l’instar de ces derniers, les Coréens les ont empruntés à la Chine ; 2o un système grammatical et une construction phraséologique généralement conformes à ceux qui constituent le caractère principal de la vaste famille des langues tartares.


IV. DE LA GRAMMAIRE CORÉENNE.


25. Substantif. — Les substantifs coréens ne sont, pour la plupart, composés que d’une ou de deux

  1. Voy. Abel Rémusat, Recherches sur les langues tartares, p. 394 ; Alfr. Maury, La terre et l’homme, p. 437.