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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1057

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JOURNAL ASIATIQUE.

DÉCEMBRE 1865.



INTRODUCTION DU BUDDHISME

DANS LE KASHMIR,

PAR M. LÉON FEER.

Le premier livre buddhique[1] que la science contemporaine ait révélé à l’Europe, la Chronique cingalaise, rédigée en pâli, sous le titre de Mahâvanso, nous présente dans son XIIe chapitre un grand et solennel spectacle. On y voit tout un ensemble de missions organisées sous le règne du grand roi Dharma-Açôka pour porter de tous côtés dans les pays étrangers les doctrines et les institutions buddhiques.

« Le thérô, fils de Moggali, dit l’auteur de ce livre, celui qui fait briller l’enseignement du Jina, après avoir tenu l’assemblée (le 3e concile), envisageant l’avenir, considéra que le moment était venu d’établir la loi dans les pays étrangers, et, dans le mois

  1. Parmi les lettres employées dans la transcription u = ou, j = dj, ch = tch, sh = ch, x = kch ; le g est toujours dur ; ai = aï, au = aou. Les autres lettres se prononcent comme en français. Ainsi muni se lit mouni ; Jalodbhava, Djalodbhava ; Panchakô, Pantchakô ; Kashmir, Kachmir ; bhixu, bhikchu ; dgé, dguê. Dans les mots tibétains, le j vaut notre j, et le son dj est rendu par dj.