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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1058

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DÉCEMBRE 1865.

de kattika, il envoya des thêrôs, les uns d’un côté, les autres d’un autre.

« À Kasmîra et Gandhâra, il envoya le thêrô Majjhantika ; dans le Mahisamandala, le thêrô Mahâdêva ; à Vanavasi, il envoya le thêrô nommé Rakkita, et à Aparantaka, celui qui s’appelait Yonadhammarakkita ; dans le Mahârattha, il envoya le thêrô Mahâdhammarakkila ; quant au thêrô Mahârakkita, il l’envoya dans la contrée de Yôna. Il envoya le thêrô Majjhima dans le territoire de l’Himavat, et dans la terre de Suvaṇṇa les deux thêrôs Sôna et Uttara. Il envoya le thêrô Mahâmabinda avec les autres disciples Itthiya, Vuttiya, Sambala, Bhaddasala, en tout cinq thêrôs, en leur disant : « Établissez dans la délicieuse île de Lanka la délicieuse doctrine du Jina. » Ce tableau intéressant, que je ne me propose pas d’analyser dans son entier, frappe surtout par deux traits, celui du commencement et celui de la fin, la conversion des pays de Kasmîra et de Gandhâra, et celle de l’île de Lanka ou de Ceylan. Ce n’est pas seulement la vaste extension du buddhisme qui est indiquée dans cette simple énumération, c’est encore sa division en deux fractions : car, de même que la conversion de l’île de Ceylan a été l’origine du buddhisme du Sud, celle de la vallée de Kashmir a été le point de départ du buddhisme du Nord. Cette vallée est, sinon l’unique, au moins la principale voie de communication de l’Inde avec les contrées centrales de l’Asie ; c’est le chemin du commerce ; et, comme les idées suivent d’ordinaire le