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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1063

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DU BUDDHISME DANS LE KASHMIR.

du sanscrit ; on donne même le nom des traducteurs : ce sont les pandits indiens Vidya-kara-prabha, et Dharma-çri-prabha, et le lotsava (interprète) tibétain Ban-dhe-dpal-hbyor. L’épisode de la conversion du Kashmir n’a pas encore été traduit, que je sache ; seulement Csoma de Körös en a fait[1] dans son analyse du Kandjur un résumé très-fidèle, mais très-bref. Je le donne intégralement, le faisant précéder du récit des derniers moments d’Ananda et le faisant suivre de la liste des chefs spirituels du buddhisme, pour rendre l’exposé plus complet et plus intelligible.

« Dans le temps où arriva pour le sthavira[2] Ananda le moment d’entrer dans le nirvana complet (parinirvana)[3], cette grande terre trembla de six manières. En ce temps-là, quelques autres rishis[4] s’étant réunis jusqu’à former un groupe de cinq cents personnes, se rendirent, au moyen de leur puissance surnaturelle, au lieu où était l’âyushmat[5]

  1. Asiatic Researches, vol. XX, p. 92.
  2. Ce mot, qui signifie vieillard, prêtre, sera l’objet d’une discussion. — Je reproduis la forme sanscrite de tous les noms propres et de tous les termes buddhiques traduits en tibétain dans le texte. J’ajoute d’ordinaire, entre parenthèses ou en note, l’expression tibétaine et l’interprétation en français, sans entrer dans aucune explication, parce que ces restitutions sont certaines. Les cas douteux ou difficiles seront l’objet soit d’une note, soit d’une discussion ultérieure.
  3. On sait que les Tibétains disent : d’être entièrement passé hors de la douleur.
  4. Saints personnages ; en tibétain drang-srong, « ermite. »
  5. En tibétain ts’e-dang-ldan, « doué d’une longue vie, » qualification fréquente des plus éminents disciples du Buddha.