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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1062

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DÉCEMBRE 1865.

Alors le roi des serpents, ayant établi le thêrô sur un trône de pierres précieuses, se tint tremblant (et respectueux) en sa présence.

En ce temps-là, les hommes qui habitent Kasmîra et Gandhâra étaient venus rendre leurs hommages au roi des Nâgas. Ayant salué humblement le thêrô comme un thêrô doué d’une grande puissance surnaturelle, ils s’assirent à l’un de ses côtés ; le thêrô leur enseigna la loi intitulée Asivisôpama. Quatre-vingt mille personnes acceptèrent la loi ; cent mille autres entrèrent dans la prêtrise en présence du thêrô.

Depuis lors, dans les pays de Kasmîra et de Gandhâra, on vit briller les habits jaunes des religieux, et l’on fut adonné aux principes de la triple base. » De ce récit, écrit en pâli pour les buddhistes du Sud, je rapproche la narration tibétaine suivie par les buddhistes du Nord : elle se trouve dans le XIe volume de la Ire partie du Kandjur intitulée Dulva ou la discipline, et fait partie d’une section du Dulva qui occupe les volumes X et XI, et porte le nom de Vinaya-xudraka-vastu, en tibétain Hdul-va-phran-tsêgs-kyi-gyi, recueil des minuties de la Discipline. On ne voit pas bien en quoi cette section est plus minutieuse que les autres, car il y est question de choses graves et importantes, et il semble même qu’il y ait plus de minuties dans les livres dont le titre n’en annonce point ; mais nous n’avons pas ici à discuter ces titres. Le Vinaya-xudraka-vastu, comme tout le reste du Dulva tibétain, est traduit