Aller au contenu

Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
562
DÉCEMBRE 1865.

tion rien de satisfaisant. Il veut qu’il y ait là deux inscriptions, d’époques différentes, le second écrivain ayant, par une sorte de jeu, voulu continuer, avec un sens différent, ce qu’il trouvait écrit. Il est très-vrai que deux ou trois endroits de l’inscription semblent offrir des retouches, dont noire gravure a tenu compte. Néanmoins l’hypothèse de M. Frankel est inadmissible. Un tel jeu se comprendrait tout au plus pour une inscription placée à la portée de la main. Mais faire apporter une échelle pour se donner le plaisir d’une sorte d’espièglerie sur un graffito antérieur, voilà ce qui est de la plus haute invraisemblance. Il faut donc rester encore dans le doute sur cette inscription. Ayant de nouveau comparé la gravure sur bois avec mon estampage, j’ai reconnu qu’on ne pouvait guère mieux rendre les traits de ce dernier. La petite séparation entre les caractères pénultième et antépénultième existe, et j’ai renoncé à voir là un ח ou un ת. Je tiens du reste mon estampage, lequel est l’équivalent du monument lui-même, à la disposition des hébraïsants qui voudront reprendre la question.

Pour la grande inscription, les quatre savants que j’ai nommés ne s’écartent de mon explication qu’en de légers détails. Je vais néanmoins suivre l’une après l’autre toutes leurs observations, et consigner ici quelques idées qui me sont venues depuis.

Les trois premières lettres, comme on se le rappelle, offraient quelque difficulté. L’allusion au passage d’Aggée, qui se trouve dans la première partie de l’inscription, me porta à y chercher la racine