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Page:Journal asiatique, série 6, tome 5-6.djvu/1149

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OBSERVATIONS D’ÉPIGRAPHIE HÉBRAÏQUE.

celui de Pinehas ben-Jaïr, elle est peu probable. Ce monument était, dit-on, situé au sud du village ; le nôtre (j’aurais dû le dire dans mon premier article, ainsi que M. de Saulcy en a fait la remarque) est au nord-ouest. Du reste, quoique située maintenant hors du village, la synagogue en question peut très bien être l’une des deux synagogues que les pèlerins juifs placent « dans le village.» Le village pouvait être alors plus étendu ; la distance des dernières maisons à la synagogue est très-peu considérable ; les limites du village ne sont pas nettement tracées.

III.

Enfin, je reviendrai en quelques mots sur une inscription trilingue, hébraïque, latine et grecque, trouvée à Tortose, en Espagne, et publiée par M. Leblant et moi dans la Revue archéologique (novembre 1860). Tous deux nous nous trouvâmes amenés à attribuer cette inscription au vie siècle de notre ère. Le P. Garrucci a contredit cette opinion (Cimitero degli antichi Ebrei scoperto receniemente in Vigna Randanini. Rome, 1862, p. 27-28, et dans la Civiltà cattolica, série 5, vol. III, fasc. 296, p. 95), et voulu rapporter ladite inscription à la période qui s’écoule du xe au xiiie siècle. Je ne puis me prêter à une telle supposition. Je laisse à M. Leblant le soin de montrer que le texte latin et le texte grec de l’inscription ne peuvent être d’une si basse époque. Mais comment admettre, en Espagne, aux xie et xiie siècles, l’emploi du grec dans une inscription funéraire ! Le