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NOUVELLES ET MÉLANGES.

logie populaire, donner lieu à cette explication du nom de Dušara « le dieu qui inspiré des sentiments virils » et à la transcription grecque Θεανδρίτης. Ces deux noms désigneraient donc une seule et même divinité.

MM. J.-B. Chabot, Halévy et Maspero font des réserves sur cette conjecture.

M. Foucher entretient la Société du séjour de deux ans (octobre 1895 à octobre 1897) que la libéralité de l’Institut lui a permis de faire dans l’Inde. Il donne quelques renseignements sur les divers monuments (photographies, monnaies, manuscrits, sculptures) qu’il a rapportés de sa mission et les travaux qu’il se propose d’en tirer, tant sur l’influence de l’art classique dans l’Inde que sur la vie actuelle de l’hindouïsme. Comme exemple de l’utilité que peut avoir, même pour l’archéologue, l’étude de l’Inde moderne, M. Foucher présente quelques reproductions de statues dites gréco-bouddhiques et attire particulièrement l’attention de la Société sur des sortes d’étuis munis d’un cordon que ces statues portent au cou. Ces étuis dont l’usage, autant qu’on peut savoir, n’a pas encore été établi, l’auteur de la communication les a retrouvés en usage courant parmi les populations tant hindoues que musulmanes de l’Inde où on les désigne sous le nom arabe de tâviz et où l’on continue à s’en servir comme de porte-amulettes. À l’appui de ses assertions, M. Foucher présente deux spécimens de ces tâviz tels qu’on les fabrique aujourd’hui dans les bazars indigènes.

M. Halévy fait ensuite quelques remarques sur le symbolisme dans l’histoire de Gédéon, et sur l’emploi par certains prophètes d’expressions métaphoriques qui désignent les fonctions corporelles.

M. Oppert remercie la Société asiatique de l’honneur quelle lui a fait en le nommant, dans sa dernière séance, membre à vie.


La séance est levée à 6 heures.