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SEPTEMBRE-OCTOBRE 1902.

Nous ne pensons pas que les traditions, les vinayas et les dogmes du Grand Véhicule, ni même ceux du Véhicule tan trique soient moins archaïques ou moins anciens. A notre avis la communauté a subi de tout temps et dans une large mesure l’influence des dévotions et des superstitions populaires ; mais il est inutile de répéter ici les affirmations, insuffisamment étayées — il faut le reconnaître — et les descriptions, un peu floues et hypothétiques, que ce point de vue nous a jadis inspirées^^1. Écartant de parti pris toutes les considérations historiques, renonçant à ce que M. Hopkins appelle « the unhistorical synthetical method », nous attachant aux textes les moins suspects, — — nous essayerons de faire éclater la relative incohérence des doctrines dites du Tipitaka : la constatation de leur désaccord nous les fera peut-être mieux comprendre ; et c’est le seul bénéfice que nous prétendons rechercher.

D’ailleurs, et pour employer une formule que Çântideva répète dans l’introduction du Çiksâsamuccaya et dans celle du Bodhicaryâvatâra, « nous ne

1 Bouddhisme, Études et Matériaux, 1898. — Remarque ; sur l’antiquité des idées tantriques dans la communauté, ci-dessous p. 257, n. 1.

    blie Milinda, 90. 7 (pariyâyabhâsitam, sandhàya, sabhâva) appelle l’attention.

    Rapprochements signalés dans le présent article : Samyutta, III, p. 159 (xxii, 106) = Abhidharmakoçav. (Ms. de la Soc. As.), fol. 382 b 9. — III, p. 1^2 (stance 1) — Madhyainakavrtti, 10. 22 (édit. Calcutta). — III, p. 25 (xxn, 22 = Bhàrahàra) = Abhidh. k. v. (Ms. Burn.) fol. /l 7 4 b 5. — III, p. i38 (x, 9 4, 3) = Modh. vrtti, i3q. 11 (Cale). — AngnttaraW, 7 0-7/1 = Abhidh. k.v. 213b-214b.