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NOUVELLES ET MÉLANGES.

Par les éditeurs : Journal des savants, sept.-oct. 1902. Paris ; in-4°.

Syriac Texts, Part. I. E. W. Brooks, Select Litters of Severus Patriarch of Antioch. London, 1902 ; in-8°.

Sphinx, vol. VI, fasc. III. Upsala ; in-8o.

Al-Machriq, octobre-novembre. Beyrouth, 1902 ; in-8o.

The Light of truth, August 1902. Madras ; in-4o.

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ANNEXE AU PROCÈS-VERBAL.
Séance du 14 novembre 1902.)


I
LE MOT PHÉNICIEN אדלן.

L’inscription du roi Tabnit de Sidon contient le passage suivant : אל אל תפתח עלתי תרגזן כ אי אדלן כסף אי אדלן חרץ וכל מנם משד. On y remarque deux fois le mot nouveau אדלן ; mais que peut-il signifier ? La circonstance que le passage parallèle d’Ešmounazar offre אי שם בן מנם suggère de prime abord l’idée d’y voir, soit une préposition répondant à ב « dans », soit un adverbe de localisation répondant à שָׁם « là ». L’impossibilité d’en trouver une forme analogue dans les autres langues sémitiques m’avait donné à penser que ce mot mystérieux n’était autre chose que le terme grec εἴδωλον « image, idole » ; le roi aurait donc voulu dire qu’il n’y avait dans son sarcophage « ni idoles d’or, ni idoles d’argent » qui pourraient tenter les spoliateurs. Plus tard cette présence d’un mot grec dans le texte de Tabnit paraissait à plusieurs et à moi-même être un indice pour placer le règne de Tabnit à l’époque grecque ou du moins assez près de la domination hellénique en Phénicie. Depuis lors je me suis désintéressé de cette question, en attendant que la lumière nous vint de nouveaux documents. Mais ma première convic-