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NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1902.

tion relative à la solidité de mon interprétation du mot lui peu à peu ébranlée dans mon esprit par suite de mes études des textes de Maqtar et des diverses autre» inscriptions phéniciennes qui appelaient mon attention sur une particule également mystérieuse, mais qui se prétait au moins à une Tentative d’étymologie, quelque incertaine qu’elle fût. J’ai suivi cette piste, qui me paraît aboutir à quelque chose de vraisemblable. L’inscription de Narnaka présente la préposition 2 pourvue d’un K prosthétique : EHpDlK, TIHK, en même temps que CHpDi et "•ITi, phénomène qui rappelle les formes hétéennes UV8 et D3X pour UV et Dà, et l’hébreu " ?3Jt comparativement à l’arabe Jo, et autorise à supposer que le ^IK de notre texte déguise simplement le monosyllabe plus connu ^l. Cette identité reconnue, la signification précise de cette particule, savoir «avec», résulte de la clarté qu’elle répand aussitôt sur les passages où sa présence a été constatée jusqu’à présent. Selon moi notre passage veut dire littéralement : «il n’y a pas avec moi de l’or, il n’y a pas avec moi de l’argent, ni aucune espèce de vêtements de prince (*)£’£) ». Au n° 175, on a : «Les décemvirs ont refait le bloc de l’abattoir avec ses pieds (soutiens)». La ligne 15 de l’inscription de Marseille stipule que le prêtre ne réclamera pas d’indemnité pécunière pour l’offrande qui vient avec un sacrifice de bestiaux ou d’oiseaux : *)DX 71 DN KJpC Tl. Partout FI a le sens de l’hébreu Qi ?, pour lequel on ne connaissait pas jusqu’ici de mot correspondant en phénicien.

II
L’INFINITIF ARABE TAF‘ÎL.

Cet infinitif a toujours dérouté les linguistes, car la seconde forme verbale n’a pas de t comme indice. On ne s’explique pas non plus la disparition du redoublement de la seconde lettre radicale qui caractérise cette forme. La comparaison avec le participe passif du qal, maf‘ûl, en face du fa‘ûl hébreu et sabéo-éthiopien, montre qu’il est dû à l’analogie des par-