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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

que la stance finale commune à tous les manuscrits fait elle-même partie du Samodhâna, qu’elle donne l’identification d’un des personnages, le principal, du Jâtaka, qu’elle est, par conséquent, un Samodhâna, mais un Samodhâna incomplet. Or les stances ajoutées dans les manuscrits birmans sont précisément destinées à le compléter ; car elles fournissent l’identification des autres personnages. Elles auraient sans doute pu donner ce renseignement en termes plus brefs de manière à se renfermer dans la limite du total de stances qui caractérise les textes du Timsanipâta ; mais elles ne font, en définitive, que développer avec une certaine exubérance le germe contenu dans la stance finale du Jâtaka, laquelle est, je le répète, un Samodhâna.

À l’existence de ce Samodhâna, complet ou incomplet, qui caractérise le Jâtaka 514 par une particularité exceptionnelle, sinon unique, il faut ajouter cette autre circonstance que le « texte » de ce Jâtaka (je veux dire les stances qui le composent) est intelligible et fait connaître par lui-même au lecteur de quoi il s’agit ; ce qui est encore une chose rare, exceptionnelle, les stances des Jâtakas ne pouvant ordinairement se comprendre qu’à l’aide du Commentaire qui les encadre, et les plus claires, celles dont le sens ne peut donner lieu à aucun doute, ne permettant souvent pas même de deviner à quels faits elles se rapportent.