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JANVIER-FÉVRIER 1895.

2. — Deuxième version pâlie du Chaddanta.

Les stances 26 ef 27 du Jâtaka 514 ont été introduites dans le Dhammapada dont elles sont les neuvième et dixième stances. Et la partie du Commentaire de ce recueil qui se réfère à ces stances est une histoire (vatthum) que l’on peut à bon droit considérer comme une variante du Chaddanta-Jâtaka, d’autant plus que le Commentaire lui-même y renvoie le lecteur. Cette version, beaucoup plus simple et plus courte, différant même sur un point très important, on pourrait dire essentiel — le sacrifice des défenses — dont elle ne dit mot, se rapproche, par certains traits, du Jâtaka 267, celui des récits analysés ci-dessus qui semblait s’éloigner le plus du Jâtaka 514. Mais quand on compare ensemble des textes bouddhiques, il y a toujours quelques points par lesquels ils se rattachent les uns aux autres. Si deux récits semblent différer plus qu’on ne s’y attendait, il s’en trouve un troisième, qui sert de moyen terme et les réunit en tenant à la fois de l’un et de l’autre.

3. — VERSION SANSCRITE. LE AḌDANTA-AVADÂNA.

Le vingt-cinquième des vingt-neuf ou trente textes du Kalpadruma-avadâna, intitulé Ṣaḍdanta-avadâna, est — le titre lui-même l’indique — une version du Chaddanta-Jâtaka[1]. J’ai parlé ailleurs de ce Kalpa-

  1. Je donne aux noms et aux mots indiens la forme pâlie ou san-