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JANVIER-FÉVRIER 1895.

mée ou d’un homme qui se fait dévorer par une tigresse pour la sauver de la mort avec ses petits ; ce n’en est pas moins un sacrifice. Mais je n’ai pas à discuter les Pâramitâs et je termine ici mes observations sur ce point particulier.

18. — Identification des personnages.

Tout Jâtaka finit par le Samodhâna ou l’identification des personnages. Nos textes présentent ici quelques variations.

Ils sont parfaitement d’accord sur l’éléphant, qui était le futur Buddha, aussi bien que sur le chasseur, qui était Devadatta. De cela on ne pouvait douter ; on le saurait quand bien même ils ne le diraient pas. Je remarque seulement que la première version chinoise donne, pour le nom de Devadatta, la transcription usuelle Ti-pota-to, et la deuxième une transcription abrégée, Tiao-ta, qui, du reste, se rencontre fréquemment.

Le Kalpa-dr.-av. ajoute que les cinq cents éléphants étaient de futurs Bhixus du Buddha ; ce à quoi on pouvait également s’attendre : mais c’est là un point secondaire.

Reste l’identification des deux épouses de l’Éléphant. Il y en a une dont ne parlent ni le Commentaire pâli ni la compilation sanscrite : c’est l’épouse fidèle Subhadrâ-Mahâsubhaddâ. Les versions chinoises, moins réservées ou plus explicites, l’identifient, la première à Ye-chou-tho-lo (Yaçodharâ), la