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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/42

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ter, ôter la neige, soulever la voiture avec des barres de fer, de bois, un crique, etc. ; mais ce que j’ai trouvé de fort plaisant de la part de ces bons Francomtois, c’est qu’il n’y en avait qu’un parmi eux qui pût jurer après les chevaux ; ce privilégié s’appelait Dioset, et lorsqu’ils exerçaient leurs forces pour nous tirer de là, nous les entendions répéter à chaque instant ces mots : Dioset, dieura, dieura una mitta.

Dioset avait beau jurer, la pluie n’en tombait pas moins abondamment, et nous n’avancions pas le moins du monde ; il fallut se résoudre à envoyer un homme chercher les roues, et les replacer à la voiture ; ce qui ne fut fait qu’au bout d’une demi-heure.

Enfin les efforts des chevaux nous ont entraînés, et après bien des peines, nous nous arrêtons à Combefroide.

Il serait difficile de décrire le plaisir