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Page:Journal de Seine-et-Marne, numéro 28, 26 janvier 1839.djvu/2

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À M. LEBRUN.




Par Hégésipe Moreau.
( inédit. )

 
 Nymphes de mon pays, déités bocagères,
Donnez un libre essor à vos danses légères,
Et, dédaignant les fleurs du vallon maternel,
Couronnez vos cheveux d’un laurier solennel.
Lebrun vient embellir nos bords par sa présence ;
Dans les foyers témoins des jeux de son enfance,
Dans les bois confidents de ses premiers plaisirs,
Lebrun vient parmi nous chercher des souvenirs.
Lebrun ! toujours ce nom fut aimé de la gloire ;
La peinture l’envie aux filles de mémoire,
Et dans leur temple un jour, nous le verrons encor
Pour la seconde fois écrit en lettre d’or.
Oui, sublime Écouchard, lorsque ta tête illustre
Se courbe sous le poids de ton quinzième lustre,
C’est en vain que le temps refroidit ton ardeur ;
Sans trembler pour les arts dont tu fais la splendeur,
Tu peux, avec Rousseau, t’asseoir dans l’Élysée :
Son luth nous reste encore, et la France abusée,